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Un nouveau tournant en P2b

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Entre l’affaire Heusy-Franchimont, l’incroyable performance d’Olne, l’arrivée de Mémé Tchité et la fusion entre Fléron et Verviers, la saga de la P2B connaît un nouvel épisode avec la suspension du championnat liée au coronavirus.

De manière unanime, tous les acteurs de P2B interrogés sur le sujet jugent l’arrêt temporaire logique, la santé passant avant tout, et estiment pouvoir venir à bout de ce championnat avant la fin juin en disputant deux matches par semaine. En revanche, quid des montants et descendants s’il fallait acter un arrêt pur et simple de la compétition? Les nommerait-on en fonction de leurs positions actuelles? Reprendrait-on le championnat à zéro dès l’an prochain? Une suspension temporaire ou définitive n’est de fait pas non plus une aubaine, financièrement parlant, pour un certain nombre de formations, qu’elle soit dans le haut ou bas de classement. « On est quasiment condamné« , avoue Christophe Philippens, coach de Richelle B dernier en P2B. « Mais si on arrête le championnat, on préfère évidemment pouvoir recommencer à zéro, l’éthique sportive le voudrait aussi. On ne peut pas handicaper des équipes qui peuvent encore mathématiquement se sauver.« 

Même son de cloche du côté de Hermée (15e). « On a quand même une vraie chance de se maintenir sans cela« , tempère le président Albert Theunissen. « On est à 6 points du premier non-relégable. Cet arrêt tombe mal car on était bien lancé et on était pas mal physiquement. » « C’est aussi défavorable pour nous, on venait enfin de repasser en tête et notre groupe était au complet« , raconte Alain Petit, le dirigeant de Pontisse. « On préfère monter en jouant que sur tapis vert, la saveur ne serait pas la même« , avance quant à lui Didier Degueldre, T1 de Warsage, l’actuel dauphin des Herstaliens. Difficile de ne pas songer non plus au promu d’Olne, qui pourrait ne pas connaître le tour final en P2B et voir sa belle série de neuf victoires d’affilée ne pas se poursuivre. « C’est du pareil au même pour nous« , relativise l’entraîneur Boris Lambert. « On est de toute façon sauvés et on n’est pas demandeur pour monter. Notre série de succès? On essayerait de faire mieux la saison prochaine.« 

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Une mesure respectée?

De nombreux clubs avaient pris les devants en annulant eux-mêmes leurs entraînements jusque début avril.

L’ACFF a emboîté le pas, en interdisant tout bonnement ces séances. « Tout le monde est logé à la même enseigne, mais si on devait tout arrêter pendant cinq à six semaines, ce serait problématique car la coupure serait vraiment énorme, même si ça permet à tous les joueurs de se retaper« , souligne Didier Degueldre (Warsage). Plusieurs coaches et présidents ont déjà conseillé à leurs joueurs de s’entretenir individuellement sur le côté. « C’est là où on pourra voir s’ils ont une mentalité de gagneurs« , embraye Alain Petit (Pontisse). « J’espère de mon côté que tous les clubs respecteront l’interdiction afin que ça soit équitable au moment où la compétition reprendrait.« 

Quelle sera l’influence du phénomène sur le mercato?

C’est une question qui se pose légitimement. Cette situation pourrait-elle pousser les clubs à revoir leur manière de constituer leurs noyaux à l’avenir? On l’a observé, les transferts se font chaque fois de plus en plus tôt, parfois dès fin janvier. Admettons que les championnats amateurs soient remis à zéro, le projet des joueurs voulant rejoindre une équipe principalement parce qu’elle a des chances plus ou moins relatives d’être promue à l’échelon supérieur tomberait à l’eau. Cela forcerait-il dès lors les footballeurs à patienter jusqu’à la fin de saison avant de signer, peur qu’un tel cas de figure se représente encore? A méditer.

Supprimer le tour final?

Dans des cas de force majeure, il est déjà arrivé de faire une croix sur le tour final. La décision n’arrangerait évidemment pas des formations comme Franchimont, Cointe ou encore Fléron. « On pourrait décaler le championnat, mais on arriverait alors dans une période où plusieurs joueurs seraient absents car en examens« , explique Georges Dormans, le président franchimontois. « Nous, on peut encore terminer en tête, un 6 sur 6 nous aurait bien replacés. Mais l’objectif du tour final est actuellement plus atteignable. Ça ne nous arrangerait pas qu’on le supprime mais il faudra l’accepter. Avec Hamoir et Tilleur logiquement bientôt en P4, il y aurait 6 montants pour les trois P2. Peut-être décidera-t-on de promouvoir les deux premiers de chaque série.« 

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lamaeuse – Source: Joachim Gilles – La Meuse

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